Déminage

Mis à jour le 16/09/2020

On entend par risque « engins de guerre », le risque d’explosion et/ou d’intoxication lié à la manutention d’une ancienne munition de guerre (bombes, obus, mines, grenades, détonateurs,…) après découverte, ou lié à un choc lors de travaux de terrassement par exemple.

Lors des deux conflits mondiaux, la moitié nord de la France a connu des bombardements intensifs et des batailles meurtrières qui en font la partie la plus sensible au risque « engins de guerre ».

La guerre des tranchées, lors de la Première Guerre Mondiale (1914-1918), s’est caractérisée par une utilisation massive d’obus explosifs et à gaz, ainsi que de petites munitions d’infanterie (grenade…). A l’arrière des lignes, des dépôts de munitions destinés à alimenter le front étaient mises en place.

Lors de la Seconde Guerre Mondiale (1939-1945), de nombreux blockhaus et des bunkers souterrains des bases V1 et V2 (Nord/Pas-de-Calais) ont été réalisés sous l’occupation. A la libération, d’intenses bombardements alliés ont été déclenchés dans le but de détruire les ports, nœuds ferroviaires, dépôts de carburants et sites d’armes secrètes.

Aujourd’hui, nombre de départements de la moitié nord de la France portent encore les traces de ces conflits et les découvertes de munitions de guerre, souvent encore actives, sont fréquentes dans certains secteurs. La découverte d’un « engin de guerre » peut représenter un danger mortel pour la ou les personnes présentes sur place, lorsqu’il y a manipulation. Il est relativement facile d’imaginer le risque d’explosion lié à la manutention ou à la percussion d’une ancienne munition de guerre mais il existe également un risque toxique.

En effet, en cas de découverte d’engins de guerre, les risques peuvent être :

  • l’explosion suite à une manipulation, un choc ou au contact de la chaleur (feu…) ;
  • l’intoxication par inhalation, ingestion ou contact avec les gaz ;
  • la dispersion dans l’air de gaz toxiques : les armes chimiques, utilisées pendant la guerre, renferment en effet des agents toxiques mortels ; si leur enveloppe se rompt, des nuages toxiques sont susceptibles de se disperser dans l’air.

Seule l’information de la population peut constituer une mesure préventive tant le risque est diffus et imprévisible. Ainsi, toute manipulation par des personnes non habilitées est à proscrire. Toute personne découvrant des explosifs (balles, obus, grenades…) ou désirant s’en démettre doit éviter de les toucher ou de les déplacer et immédiatement :

  • prévenir la gendarmerie ou les services de police (17) ;
  • prévenir le maire de la commune.

Elle doit alors préciser la taille, le nombre d’engins et laisser ses coordonnées afin de permettre au service de déminage de la contacter pour faciliter les recherches pour le ramassage.

Pour les cas particuliers (obus qui fuit, qui fume, dans un état très dégradé) :

  • ne pas toucher l'engin,
  • s’éloigner rapidement et ne laisser personne s’approcher de l’engin, prévenir immédiatement les autorités précitées afin de déclencher une intervention rapide de l’équipe d’astreinte.

Une plaquette a été conçue par le centre interdépartemental de déminage :

Télécharger Rappel des procédures à observer en cas de découverte d'engins de guerre ou d'objets suspects PDF - 0,42 Mb - 31/01/2019

Demande d'enlèvement d'engin de guerre